vendredi 13 avril 2012

Télé-dictature

Normalement on était partis pour aller voir Cloclo. Et puis un texto de PoOn nous en a dissuadés : ça allait être pourri, alors qu'Hunger Games, qu'elle s'apprêtait elle-même à aller voir le soir-même, ce serait beaucoup mieux. Soit.
Je pressentais un teenage movie un peu gore, et finalement je n'étais pas loin du compte. Pas le temps de me rencarder au préalable sur le réalisateur, les acteurs, ni surtout la série de romans qui ont donné naissance à ce film-là. Tant pis.



Une jeune fille sage et responsable (de sa petite soeur Rue qu'elle adore et de sa mère, incapable de quoi que ce soit depuis la disparition du chef de famille) se débrouille pour faire vivre sa famille dans un monde post-apocalyptique où les humains sont répartis en districts, soit autant de castes. Notre Katniss se démène tant pour trouver à manger que pour secouer sa mère ou encore rassurer sa petite soeur effrayée par le prochain tirage au sort qui aura lieu pour trouver, dans les douze districts, un garçon et une fille afin de participer au annuels Hunger Games. Soit un jeu de télé-réalité poussé à son paroxysme où les vingt-quatre participants (dont certains, ceux issus des deux premiers districts, sont entraînés spécialement pour gagner) doivent évoluer dans une jungle reconstituée sous l'oeil de milliers de caméras... et s'entretuer afin qu'il n'en reste plus qu'un. Un seul gagnant couvert de richesses à la fin.



Certaines ficelles sont énormes, évidemment. Mais on se cramponne à son siège et le rythme est vraiment haletant. Katniss est magnifique, pas le genre de poupée qu'on nous sert d'habitude dans les teenage movies. Elle se sert autant de sa tête pour entourlouper les spectateurs et les sponsors de l'émission (les seuls à pouvoir rendre leur "aventure" plus vivable en envoyant des médicaments, des armes, etc.) que de son incroyable dextérité un arc à la main. Une sorte d'amazone du futur, figure sacrificielle et déterminée.
Elle est coachée, de même que son compagnon d'infortune, Peeta, secrètement amoureux d'elle, par une pouffe colorée, un alcoolo finalement attaché à elle...



... et un amour de Lenny Kravitz (!!!) doux et compréhensif.



Les autres candidats du  jeu sont eux aussi des personnages multiples : les gagneurs viandards et assoiffés de sang, les plus jeunes enfants innocents et perdus dans cet environnement plus qu'hostile.



 J'ai pleuré quand la petite compagne de Katniss se fait dessouder par une espèce de sale chipie venimeuse.
Un film à voir avec des tripes d'ado. Donc à voir.

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