Cela fait un peu trop longtemps que j'ai vu le dernier Christophe Honoré, j'aurais dû écrire à son propos bien avant. Toujours est-il que voilà (un argument choc, non ?).
Est-ce que l'on peut préférer un Honoré à un autre ? Il y a des actrices magnifiques, des états d'âme, des légèretés et puis des drames, bien sûr. Il y a l'amour et la mort, le futile et l'absolu. Il y a la musique d'Alex Beaupain, qui accompagne, porte, sublime les relations, les intimités, les réflexions. Il y a, toujours intact, cette manière d'être sans cesse sur le fil entre le mièvre et le mélo, entre le cucul-la-praline et le prise de tête. Et pourtant, toujours, ça tient. Ça fait effet. Un effet fou. On est embarqué, on y croit, on y est, on vibre et on pleure.
Honoré fait jouer Chiara Mastroianni, à mon sens et depuis mes 17 ou 18 ans la plus belle femme du monde (mais elle est tellement maigrichonne, ici !) et sa mère Catherine Deneuve. Téchiné l'avait fait avant lui, de belle manière également dans Ma Saison préférée, un des films phares de la fin de mon adolescence. Mais Honoré convoque aussi et surtout (pardon Chiara) un acteur... comment le dire sans être obscène... sensuel, électrifiant, bestial sans le vouloir... Paul Schneider crève l'écran à chaque apparition. Son regard, son sourire. Son ambiguité, son secret. Il m'a bouleversée, envoûtée, transportée...
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