dimanche 4 mars 2012

Kids in America

Super 8, ou la rencontre du troisième type entre l'homme de Lost et Spielberg. Alléchant. Finalement, ce qui surprend de ce film en deux temps - l'un vraiment chouette, l'autre moins bien - c'est que Spielberg ait pu emmener Abrahms sur le terrain du teen movie version années 80. Comme Monsieur Caouic l'indiquait très justement là encore (son analyse est précieuse), ça rappelle les Goonies, et même un peu War Games, tout ça... Le casting est top, les gamins sont rafraîchissants, les dialogues sont intéressants, plutôt bien traduits... L'intrigue est bien amenée, entre les histoires de gosses et le drame qui se joue en-dehors. Mais à partir du moment où l'on voit la "bête", savamment cachée jusqu'alors, tout le mystère et l'équilibre efficace mis en place s'écroulent. Dommage, mais pas possible pour autant de bouder son plaisir devant ce film parfait pour un été, un peu nostalgique pour ceux nés fin 70es. On oubliera vite les éléments très américains qui s'accumulent dans le dernier quart du film, téléphonés et lourdingues. On a envie de leur dire de se libérer de tout ça, de cette pesanteur archi-usitée... la prochaine fois, promis ? D'autant qu'avec ce goût des jeunes personnages pour la réalisation d'un film entre enquête policière et zombies, deux éléments passionnants pour qui s'intéresse au cinéma, deux genres à maîtres, il y avait un petit quelque chose d'intime, d'original, de subversif dans leur manière de mener leur projet. Quelque chose de vraiment intéressant et original. Mais le naturel revient au galop et ces kids, ou plutôt ce kid, le héros, a forcément perdu sa mère, des relations problématiques avec son père, un béguin pour la fille la plus inaccessible qui soit, un caractère qui le mène à consoler un alien énormissime qui le tient dans son poing, à quelques centimètres de sa gueule (avec son souffle qui fait bouger la frange eighties dudit jeune héros, sious les yeux de la belle of course). Au bout d'un moment, trop c'est trop tout de même : ainsi notre vaillant collégien lâche-t-il le pendentif légué par sa défunte mère pour permettre à l'alien de quitter cette planète hostile, se libérant du même coup du poids du deuil... Un peu trop, disais-je... Mais rien ne sert d'être snob. Il y a de chouettes choses dans ce film, alors go for it !

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