dimanche 4 mars 2012

Tintin au pays de la 3D


Et si je le boycottais purement et simplement ? On en parlait déjà depuis trop longtemps, et il y avait déjà tellement d'enjeux financiers autour de ce film ! Et puis finalement, j'y suis allée... pas tout à fait le premier soir, mais le second. Et c'était vraiment bien, Tintin.
Dès le générique, qu'il ne faut vraiment pas louper en traînant du côté des pop-corn, Spielberg pose là toute son admiration du seul maître qui soit pour lui dans cette aventure : Hergé. Tout le début n'est qu'une succession de sihouettes des personnages principaux, servis par la police de caractère bien spécifique. Un premier hommage. Puis, une fois le film commencé, on se trouve sur un marché aux puces où un personnage croque un autre, crayon à la main. On ne voit pas le sujet mais on reconnaît bien Hergé dans les traits du dessinateur de rue. Il montre son portrait au modèle : le portrait, c'est Tintin, celui de la BD. C'en est presque émouvant. On découvre alors les traits du Tintin du XXIème siècle, celui de l'ère de la 3D et de la performance capture, cette technique qui allie le vrai acteur et l'image de synthèse dans un hybride intéressant. Et l'on comprend tout : que Spielberg ait tant voulu faire ce film, qu'il ait tant attendu d'avoir accès à ce niveau de technologie. Son Tintin est précisément entre la BD et l'humain, et il n'est pas bizarre, pas "trop" incarné, fidèle à lui-même. Ainsi en va-t-il également des autres personnages, le brave Milou y compris.
L'aventure commence, les lunettes bien calées sur le nez, pour les petits et les grands rassemblés dans un même rêve : voir enfin Tintin bouger, parler, se bagarrer, mener l'enquête, rencontrer Haddock, etc. Le capitaine n'a pas forcément tiré son épingle du jeu : les scénaristes américains ont salement forcé sur son alcoolisme et sa bêtise. Mais on a l'Haddock des albums dans les yeux et dans le coeur, alors on l'aime et on est évidemment fans de ses salves d'injures fameuses.
Bravo, M. Spielberg. Bravo et merci pour le bon moment.

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