dimanche 4 mars 2012
Et Colin devint roi
On a envie d'être sinon son sujet, au moins son ami, à ce roi qui se révèle à lui-même et sous nos yeux. Colin Firth est évidemment époustouflant. C'est un homme de son temps et de son rang, qui n'apprécie pas que quelqu'un d'autre que son épouse l'appelle Bertie et qui se refuse à se livrer à qui que ce soit. Pourtant, l'handicap qui l'étreint ne lui permet pas de tenir son statut comme il le souhaiterait. Le docteur assez original qui se présente à lui, ou plutôt à qui il se présente, n'a rien de commun avec lui : drôle, extravagant dans son genre, affable, chaleureux et amical. Pour le futur George VI, devenir un homme, devenir un roi, devenir celui qu'il est, passera par le fait d'accepter de baisser les armes et de laisser quelqu'un entrer dans son histoire, son enfance, ses états d'âme, un ami d'après le docteur Lionel. Au-delà de l'aspect psychologique et personnel, on assiste aussi à la naissance de la communication politique, mal venue pour ce duc d'York bègue appelé aux plus hautes fonctions. Son père l'a bien compris, qui insiste pour qu'il s'entraîne encore et encore à prononcer un discours dont chaque mot lui coûte et l'épuise. Puis, après la TSF, c'est très rapidement l'avènement de la télé. Et ensuite, c'est déjà une autre histoire. Celle de la Seconde Guerre mondiale, un drame pour tous les sujets de Sa Majesté qui représentent à l'époque un quart de la population mondiale, un drame dès l'annonce de la déclaration de guerre. Un drame intime aussi, qui rapproche le roi de ses sujets, finalement, lui qui est parvenu à se rapprocher de l'un d'entre eux. Ou presque, puisque Lionel est australien.
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