dimanche 4 mars 2012

Le roi est fou


J'ai tant de retard - plusieurs mois - que l'écueil évident est là : les souvenirs sont imprécis de ce qui m'a animée devant le spectacle de Caligula post-Camus, époque Putzulu. Car voilà bien ce qu'il reste d'une soirée de théâtre quand on a oublié le reste : la performance d'un acteur, assez mordu pour être totalement libéré, dans ce rôle sur le fil qui peut à tout instant basculer dans le n'importe quoi. Mais non. Bruno Putzulu, petit et à première vue pas si charismatique, attire la lumière et magnifie la folie d'un tyran fantasque. Du coup, la portée philosophique du texte - du Camus, tout de même ! - s'effacerait presque pour laisser la place au bonheur brut et quasi-bestial de jouer, de ressentir, d'incarner. Chapeau à Bruno Putzulu pour cela, il doit lui en falloir de l'énergie pour venir à bout de ce Caligula-là !



De l'énergie, remarquez, il n'en manque pas : il tourne, a tourné, tournera, lit des scénarios, écrit les chansons de son prochain et deuxième album et, quand il marche dans Paris entre une répétition et une séance d'écriture, il répond à son téléphone. Je suis à l'autre bout du fil, il répond volontiers avec entrain et esprit, il rit, il est désarmant de charme !

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