Entre lui et moi, tout a commencé à l'été 2005 je crois, à Florence, alors que je montais l'escalier d'un couvent près d'une jolie place écrasée de soleil. Après la dernière marche, annoncée par mon Guide du routard qui prévoyais une bonne séance de syndrome de Stendhal, l'Annonciation de Fra Angelico.
Je ne m'en suis jamais remise. Depuis, je vous aux annonciations un culte révérencieux, cherchant toujours la sienne dans celles des autres.
Je ne m'en suis jamais remise. Depuis, je vous aux annonciations un culte révérencieux, cherchant toujours la sienne dans celles des autres.
Evidemment, impossible de manquer l'expo qui lui était consacrée, à lui et aux autres peintres de la lumière, au musée Jacquemart-André jusqu'au début de cette année. L'occasion parfaite pour une virée avec ma Grande Amie, particulièrement inspirée (voir le post suivant)...
Fra, mon Fra, donne, me semble-t-il, un visage humain à ses sujets pour la première fois : ils ne ressemblent pas, je trouve, à des icones, des vues de l'esprit... Ils ont le visage de la douceur, de la souffrance, de la pureté, de la colère, de tant de choses humaines et divines à la fois, entre lesquelles Fra tisse des ponts lumineux, dorés, éthérés autant qu'incarnés, viscéraux, etc. J'ose même affirmer que Fra a inventé la 3D. J'en veux pour preuve cette toile où la Vierge, grande héroîne fraesque, trône encore sur le meilleur spot de la toile, avec tambours, trompettes et un auditoire de choix, agencé en utilisant, je vous jure, la troisième dimension de profondeur grâce aux aplats dorés - dont Fra était un maître incontesté... Des Vierges à l'enfant, plus douces les unes que les autres, mais aussi l'impensable : Fra avait des nègres ! Et de vieux grimoires enluminés par le génie italien ! Et puis ce Couronnement, que j'évoquais quelques lignes plus haut :
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