La bande annonce m'avait enthousiasmée. Une succession de mini-gags et de plans rapides, drôles, immédiats. Du coup, on y a foncé pour l'avant-première, il y a quelques jours. Je n'avais pas vu le premier film de Pascal Rabaté, l'an dernier - Les Petits Ruisseaux, assez loin des Petits Mouchoirs je crois - mais après avoir goûté son deuxième, Ni à vendre, ni à louer, donc, j'ai très envie de le découvrir. Toujours est-il que Ni à vendre, ni à louer, c'est un ovni rigolo et déstabilisant. Un film sans parole, mais pas sans dialogue, tant les personnages échangent avec leurs visages, leurs mimiques, le jeu de leurs corps. J'entendais Rabaté dire tout à l'heure à la radio que son casting était ravi de ne pas avoir eu à apprendre des textes... Peut-être, mais quelle performance physique !
On pense à Jacques Tati, bien sûr - monument que j'ai découvert il y a quelques semaines grâce à Arte - tant le comique est visuel, de situation... et se passe de mots. Mais il y a davantage. Par exemple, Rabaté se permet de rire sur le sexe, et là c'est vraiment chouette. Chouette, frais, apaisant, rassérénant.
La preuve : après la séance, autour d'un verre offert par la salle de ciné, un truc de fou s'est produit. Un truc de plus en plus rare. On était une cinquantaine. Presque tout le monde est resté. Et tout le monde s'est... parlé. Y compris nous, à trois personnes venues ensemble et habituées, semble-t-il, à profiter de concert de cette salle obscure. Un monsieur s'est approché, rigolard, et a commencé à égréner les meilleures séquences, comme pour lui, mais en s'adressant à nous. Et c'était parti... La magie de l'écran nous avait contaminés.
Et puis sinon, rien que pour la chanson qui ouvre et clôt en beauté le film, Les Vacances à la mer, de... Mike Brank !
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